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  • Jerry Yeung Préparateur Physique DE depuis 1998

Les jeunes et la musculation ... (Partie 1)

Cette rubrique leur est consacré pour plusieurs raisons, les craintes et inquiétudes des parents d'enfants ou d'adolescents, beaucoup de nos abonnés se demandent si l'entraînement, une activité physique, la musculation est bonne pour eux ou non !

Je voudrais bien analyser pour que nos lecteurs sachent les bienfaits évidents qui résultent de la pratique sportive pour un enfant et un adolescent, avant de nous poser à nouveau la même question : les enfants doivent-ils se mettre aux activités physiques, comme la musculation ?

Jerry Yeung Champion de France (Bodybuilding)

Bien que je considère comme acquis que l'activité physique est de tout point nécessaire quand on grandit, certaines questions sont inévitables : quel sport est le mieux indiqué ? Combien de temps faudra-t-il lui consacrer ? A quels contrôles ou examens faudra-t-il que notre enfant se soumette ? Voilà quelques questions parmi d'autres qui exigent une réponse claire, pour notre tranquillité.

Avant tout, nous parlerons d'activité physique plutôt que de sport, car les enfants ont besoin de développer leurs capacités psychomotrices globalement encadrés, sans les exigences trop spécifiques d'une discipline sportive à proprement parler.

"Le concept de sport est dépourvu de signification avant l'âge de 9ans. La prétendue initiation au sport d'enfants de 6 à 9ans n'est qu'une caricature de l'activité des adultes, ou expression d'un conditionnement gestuel précoce" disait Le Bouch.

Enseignez-leur à prendre goût au sport comme à un jeu, sans leur exiger des résultats compétitifs qui ne sont pas à leur portée et surtout, ne projetez pas sur eux vos frustrations. Animez-les quand ils perdront et félicitez-les quand ils gagneront. Un enfant n'est qu'un enfant et il doit être traité en tel dans tous les domaines de la vie, celui du sport y compris.

Ne perdez surtout pas de vue que de même que vous avez choisi le sport que vous aimez le mieux, vos enfants doivent avoir cette même possibilité. Si vous avez veillé à ce qu'ils jouissent d'une éducation poly sportive, vous leur aurez facilité cette décision, mais si malgré tout ils hésitent à choisir, ne forcez pas les choses en les amenant à pratiquer votre sport préféré. Laissez le tout se développer d'une façon naturelle et veillez seulement à le canaliser si nécessaire. C'est normal pour un enfant d'essayer un sport sans qu'il lui plaise particulièrement au début. Cela lui en coûtera de s'y initier, d'en assimiler la dynamique, mais faites-lui savoir qu'il peut compter ferme sur vous et votre appui et cela augmentera son assurance, détermination et estime de soi.

Quand à l'entraînement aux résistances, il est évident qu'il s'agit d'une activité physique d'ensemble sans spécialisation favorisant une capacité donnée quelle qu'elle soit. Il était bien question de préparation physique globale, n'est ce pas ?

De toute façon la prudence s'impose étant donné que les processus de croissance osseuse et de développement musculaire n'ont pas lieu chez tous les enfants exactement de la même manière. De là que les programmes d'entraînement, s'ils existent devront être minutieusement planifiés et adaptés aux caractéristiques de chaque enfant et exclure le travail de force maximale.

Mais pour reprendre les notions générales dont il était question plus haut, un des bienfaits principaux de l'activité sportive en général est l'amélioration des fonctions cardio-vasculaire et respiratoire, ainsi qu'une maturation optimale du système musculo-squelettique et des capacités psychomotrices de l'enfant. On a observé que les personnes qui avaient fait de l'exercice physique à leur époque de croissance, présentaient une densité osseuse supérieur qui prévenait l'apparition de pathologies dues à un manque de minéralisation et une moindre fréquence de maladies dégénératives, comme l'artériosclérose, qui est étroitement liée aux déficiences cardio-vasculaires.

La pratique d'un sport complémentée d'habitudes nutritionnelles correctes contribuent à réguler le poids de corps et à éviter l'obésité, autant dans l'enfance que chez les adultes. Il est démontré que plus de 80% des adultes obèses l'avaient déjà été étant enfants.

L'entraînement régulier améliore les capacités motrices et cognitives et la relation de l'enfant avec ses homologues et son milieu social. Grâce au sport, il apprend à s'intégrer dans un groupe, à partager, à éviter l'égocentrisme et à se comporter avec extro version.

On a discuté à n'en plus finir sur les répercussions du sport de compétition sur les processus de croissance. On a parlé de certains préjudices aussi bien physiques que psychiques, mais toujours est-il que les avantages sont toujours plus nombreux que les inconvénients. Sans oublier que nous recommandons des patrons d'exercices interprété comme un jeu ou activité globale. Il n'entre pas dans mes propos de former des super héros.

En un mot, il s'agira de trouver un sport pour un enfant et non pas un enfant pour un sport.

Dans mon prochain article, j'essaierais de traiter pour la seconde partie, plus exhaustivement la question

"Les enfants doivent-ils se mettre aux poids ?"

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