Les vitamines du groupe B sont nombreuses. Il s’agit des vitamines B1 (thiamine), B2 (riboflavine), B3 (niacine ou niacinamide), B5 (acide pantothénique), B6 (pyridoxine), B8 (ou B7) qui est la biotine. La vitamine B9 (acide folique, une vitamine du groupe des folates) et la B12 (cobalamine) existent sous plusieurs formes comme la cyanocobalamine, la méthylcobalamine et d’autres encore. Dans cet article nous allons évoquer plus précisément le rôle de la thiamine, de la riboflavine, de la niacine, de la pyridoxine et de la cobalamine ainsi que leur rôle sur la synthèse d’énergie musculaire.
Un micro-nutriment essentiel au métabolisme du glucose et des acides aminés, la Thiamine ou Vitamine B1.
Les chercheurs appellent la thiamine l’étincelle de la vie parce qu’elle déclenche la cascade de processus qui mène vers l’ATP (ou Adénosine Triphosphate) et la libération d’énergie. Autant dire que la thiamine est un cofacteur vitaminique situé aux premières places de la synthèse énergétique au niveau de nos mitochondries cellulaires. De même, la thiamine intervient sur le métabolisme des BCAA, les acides aminés branchés, permettant leur dégradation en énergie là aussi. Elle intervient surtout pour réduire les risques de formation de déchets toxiques issus du métabolisme du glucose. Elle protège ainsi le système nerveux, étant donné que le cerveau est un grand consommateur de glucose.
La vitamine B1 ou thiamine, même si elle est très mal connue des athlètes, fait partie des vitamines B les plus importantes pour votre organisme. Toutes les vitamines du groupe B sont essentielles, mais la thiamine revêt une importance particulière. Sans elle, il nous serait impossible de générer de l’énergie à partir du glucose. Au niveau cellulaire, notre fameux glucose est tout d’abord dégradé en pyruvate.
Ensuite, la vitamine B1 est métabolisée en un cofacteur nommé TPP (thiamine pyrophosphate), permettant la transformation du pyruvate en acétyl CoA qui suivra ensuite le cycle de Krebs pour générer plusieurs autres molécules dont l’ATP.
La riboflavine, vitamine B2, une molécule essentielle.
La vitamine B2, aussi nommée riboflavine, nous permet de synthétiser le FAD, la flavine adénine dinucléotide et la flavine mononucléotide (FMN). Il s’agit tout simplement des deux cofacteurs essentiels aux flavoprotéines. Des transporteurs d’électrons qui interviennent sur la chaîne respiratoire et la libération d’énergie.
La vitamine B3, niacine ou niacinamide.
La vitamine B3, sous la forme de niacine ou de son homologue, la niacinamide, est essentielle à la synthèse du cofacteur enzymatique NAD+. Sans ce cofacteur essentiel, la vie telle que nous la connaissons ne sera pas possible. Le NAD+(nicotinamide adénine dinucléotide) et le NADP, le NAD+ lié à un phosphate, interviennent en tant que coenzymes sur la chaine du cycle de Krebs mais également au départ de la transformation du glucose vers le pyruvate. Aujourd’hui, des molécules précurseurs du NAD+ comme le nicotinamide riboside (NR) ou sa cousine mononucléotide (NMN) sont considérés comme l’une des pistes les plus prometteuses de maintien des taux de NAD+ cellulaire et d’énergie afin de prolonger la santé au cours du vieillissement de l’organisme.
Un cofacteur essentiel au métabolisme des acides aminés et des hormones, la vitamine B6,
Nous voyons, là aussi que cette vitamine est un absolu pour notre santé. La vitamine B6 se présente sous plusieurs formes. La plus connue du grand public est la pyridoxine, mais il ne s’agit pas de la forme active de cette vitamine. La forme active est le pyridoxal 5-phosphate. La pyridoxine intervient elle aussi sur de multiples réactions biochimiques au cœur de l’organisme, notamment sur celui des acides aminés.
À cette fin, elle agit comme un cofacteur enzymatique nécessaire aux processus de la transamination, de la décarboxylation et de la désamination. La vitamine B6 est également essentielle pour le déstockage du glycogène musculaire en glucose et la synthèse d’énergie. Enfin, elle intervient aussi sur la synthèse de la sérotonine, une hormone essentielle à l’équilibre et au bien-être de chacun.
La vitamine B12, ou cobalamine.
La forme en méthylcobalamine est la plus fréquemment retrouvée dans nos cellules. Au niveau des mitochondries, l’adénosylcobalamine est la forme active de cette vitamine. Elle participe à la fonction mitochondriale normale. L’acide folique (ou vitamine B9) est également liée à la cobalamine sur le plan métabolique car elle a besoin de cette dernière pour faire son travail. L’acide folique et la cobalamine fonctionnent l’une avec l’autre, notamment sur les processus cellulaires liés à l’anémie sanguine, le maintien de la force musculaire, la résistance contre la fatigue, la concentration et le système immunitaire (globules blancs).
La cobalamine est elle aussi considérée comme un co-facteur enzymatique impliqué dans le métabolisme d’un nombre élevé de cellules, des nerfs ou des globules rouges. Elle est également impliquée dans la synthèse de notre ADN et de sa régulation épigénétique. Comme vous le savez, il existe de nombreuses formes moléculaires pur cette vitamine du groupe B. La cyano-cobalamine est la vitamine B12 la plus courante et la plus vendue mais ce n’est pas non plus la plus qualitative. Si vous le pouvez, éviter cette forme vitaminique en consommant des multi-vitamines qui contiennent de meilleures formes en méthyl- ou en adénosylcobalamine.
Comme nous l’avons vu dans cet article, et vous l'aurez compris, les vitamines du groupe B ne devraient jamais être négligés par les pratiquants de la musculation et de la force.
IFBB TAHITI MAGAZINE