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  • Photo du rédacteur: Jerry Yeung Préparateur Physique-Diplômé BEES-1 depuis 1998
    Jerry Yeung Préparateur Physique-Diplômé BEES-1 depuis 1998
  • 22 janv. 2022
  • 9 min de lecture

Le "curl" en alternance peut être effectué debout ou assis. Il modèle admirablement le biceps.

Il existe un si grand nombre d'exercices aux résistances et leurs variantes, qu'il est presque impossible d'imaginer qu'on ne sache que faire en salle. Et avec le temps, la liste devient de plus en plus longue ! Mais c'est peut-être à cause de cela que pour certains il semble si difficile de se muscler et d'être en bonne forme.

L'embarras du choix, voilà peut-être le vrai problème !



En fait, pour ceux qui vont en salle avec des objectifs spécifiques ayant trait à la croissance musculaire, il est moins nécessaire de connaître tous les mouvements qui existent, que ceux appropriés pour l'objectif qu'ils ont en tête. En d'autres termes, si les "dips" développent rapidement vos triceps et vous procurent la forme en fer à cheval que vous recherchez, à quoi bon incorpore à votre programme un mouvement tel que les extensions des triceps ? À quel objet vouloir ajouter des exercices inutiles ? Croyez-vous vraiment au "rembourrage" ?

Que ce soit une simple perte de temps, de l'apprentissage par essais et erreurs ou une sorte d'approche très cérébrale et recherchée de l'entraînement, c'est une pratique très fréquente dans toutes les salles, indépendamment de l'expérience du pratiquant. Dans les routines il y a beaucoup trop d'exercices allant à l'encontre d'une bonne gestion de l'effort et de la concentration. De là que j'aie décidé de faire une liste d'exercices évitant la dispersion et comprenant tout ce dont on puisse avoir besoin, en fonction de ses objectifs.

En raccourcissant la liste de mouvements, comme si c'étaient les seuls disponibles, et en n'y mettant que ceux vraiment efficaces pour parvenir à ses objectifs sans perte de temps, ni d'énergie, nous réduirons les probabilités d'échec. Le reste, c'est à vous de l'accomplir.


LES 10 MEILLEURS EXERCICES POUR LA MASSE

Bâtir de la masse ne consiste pas uniquement à pousser de lourdes charges, mais aussi à trouver les exercices qui impliquent au maximum le muscle à travailler, afin d'en optimiser la croissance. Et il faut éviter les blessures à tout prix. C'est particulièrement important quand on incorpore les poids lourds à son programme. C'est la raison pour laquelle j'ai inclus dans ma liste des mouvements pouvant être réalisés avec et sans l'aide d'un partenaire d'entraînement. Le manque d'un partenaire quand il est nécessaire, fera toujours obstacle à la progression.

Passons donc en revue ces constructeurs de masse, dont vous ne pourrez vous passer pour obtenir une progression maximum.


LES ÉPAULES.

Développé épaules à la "Smith Machine". Effectuez les versions devant et derrière la tête. C'est un exercice facile à réaliser sans partenaire, si vous vous désirez prendre suffisamment lourd pour ajouter de la masse aux épaules. L'appareil "Smith", connu aussi sous la dénomination de "Multi-power" est la solution idéale pour l'exécuter sans aide, étant donné que vous pourrez bloquer la barre où vous voudrez, quand vous n'aurez plus la force de continuer. Vous pourrez aussi mettre le banc sous la barre, à peu de millimètres de distance et obtenir un contrôle presque parfait sur la partie des épaules que vous travaillez.

Vous développerez l'ensemble de l'épaule en mettant l'accent sur le travail frontal et postérieur et en modifiant l'écart de la prise.


LES PECTORAUX.

Développé couché avec barre, sur un banc plat ou à la "Smith Machine". Le développé couché est de loin le meilleur exercice pour développer les muscles pectoraux. Une fois de plus, les variantes de la position et de l'écart des mains et la mise de la dominante sur la partie supérieure ou inférieure du pectoral, selon l'inclinaison du banc, vous apporteront la variété nécessaire pour un développement des pecs dans toutes leurs régions, non seulement dans celle centrale.

Ayez recours à l'appareil "Smith Machine" quand vous n'aurez pas de partenaire et qu'il vous faudra pousser très lourd en toute sécurité.


LES DORSAUX.

Rowing assis. Les rowing seront à n'en pas douter le type de mouvement le plus important, quand vous voudrez ajouter de la masse au dos. Celui assis sollicitera une bonne partie du dos, depuis sa région inférieure, jusqu'à la partie basse des trapèzes. Cependant, ne perdez pas de vue que, bien que je ne parle que du rowing assis, vous devrez incorporer à votre travail toutes les variantes possibles, comme à n'importe quel autre exercice : la prise large ou serrée et la traction plus haute ou plus basse - en réglant le siège si besoin - seront cruciales pour le succès.

Je suis persuadé que si vous étiez obligé de choisir un seul et unique mouvement pour doter votre dos de masse, celui-ci serait l'idéal. Malgré tout, j'ai pensé à un alternative.


Rowing avec une barre en T. Le rowing avec une barre en T semble avoir été conçu pour les monstres de masse ou pour ceux qui veulent le devenir. C'est un mouvement qui implique les dorsaux beaucoup plus fortement que n'importe quel autre rowing, même avec prise large, et qu'il ne faut en aucun cas négliger. Vous n'aurez qu'à contracter vos dorsaux et tirer pour les sentir s'élargir et s'épaissir comme dans un récit de science-fiction !


Le squat est l'exercice roi pour conférer de la masse et de la puissance aux jambes.

LES CUISSES.

Squat. Le squat est sans l'ombre d'un doute le meilleur exercice pour le train inférieur, c'est-à-dire pour quadriceps, biceps cruraux, fessiers, adducteurs, abducteurs et mollets.

Correctement exécutés - en descendant au maximum et à la verticale des pieds, sans trop sortir les muscles fessiers - il développe remarquablement les quadriceps. En sortant un peu plus votre derrière, vous solliciterez davantage les ischios et les fessiers. Regardez avant s'il y a quelqu'un derrière vous ! Si nous ne pouvions effectuer qu'un exercice, ce serait à l'évidence celui-ci, mais je me permets de vous en proposer deux autres.


Extensions des jambes. Cet exercice, qu'on laisse souvent pour la fin, est considéré en règle générale comme d'isolation. Malgré tout, il peut être effectué avec bien davantage de poids. Vous pourrez d'ailleurs vous asseoir plus en avant ou en arrière, tendre les jambes un peu plus ou un peu moins, tourner les pointes des pieds vers l'extérieur ou l'intérieur, voire utiliser l'appareil de diverses façons.

C'est ce qui en fait un exercice très polyvalent, susceptible de développer n'importe quelle partie de la jambe.


Soulevé de terre, jambes tendues. Il peut être exécuté en prenant lourd ou léger, les jambes bien tendues ou les genoux quelque peu fléchis, pour travailler les biceps cruraux. Dans mon opinion, c'est un des meilleurs mouvements pour la densité de la région postérieure des jambes.


LES BICEPS.

Curl Scott avec barre. Les curls "Scott" développent la masse, mais en fonction de l'angle d'incidence, ils isolent fort bien également. Faits correctement, ils sont terriblement douloureux.


LES TRICEPS.

Dips aux barres parallèles, ou entre deux bancs. Ce sont de grands constructeurs de masse pour les trois faisceaux des triceps, en fonction du style d'exécution et de la position des mains (large, serrée, avec les paumes des mains tournées vers l'intérieur, l'extérieur, l'avant ou l'arrière). Ils sont très pratiques pour le cas où l'appareil spécifique ne serait pas disponible. À mon avis, il faut réduire sa dépendance d'une machine donnée à sa plus simple expression. Imaginez que vous vous habituez à travailler sur une machine "PANATTA" et un beau jour vous êtes obligé d'aller dans une autre salle qui n'en a pas ! Le problème serait servi !


Le "curl Scott" avec la barre apportera de la masse à vos biceps.

LES ABDOMINAUX.

"Sit up" sur appareil. Quand ils sont lestés - soit l'appareil, soit en les exécutant à genoux en tirant le câble d'une poulie haute - ils sont sans aucun doute le meilleur exercice pour développer de la masse sur la région moyenne des abdos. Pour quelle raison voulons-nous avoir de la masse sur les abdos ? Parce que, plus le droit abdominal sera volumineux, plus vous serez défini sans trop mettre l'accent sur la diète.

S'il est plat et sous-développé, il semblera inexistant sur scène. Quand vous lesterez les "sit-ups", assurez-vous de ne pas faire de rotations, pour ne pas travailler les obliques.


LES DIX MEILLEURS EXERCICES POUR VOUS DÉCOUPER

C'est une modalité assez exigeante, non pas parce qu'il soit difficile de choisir les mouvements, mais parce qu'elle risque d'être mal comprise si elle n'est pas très clairement expliquée".

Bien sûr, la meilleure stratégie pour obtenir une bonne définition est une bonne diète. Celle-ci constituera 80% du succès en termes d'image sur scène et au cours des séances photographiques. Il s'agira de se permettre le moins d'écarts possibles du plan diététique à l'objet de s'assurer un bas niveau de graisse.

Mais en plus de cela, il existe des méthodes très efficace de faire ressortir la qualité de la définition obtenue par le biais de la nutrition.

C'est-à-dire d'améliorer le détail musculaire au moyen de l'entraînement afin de mettre en valeur les fibres (striations croisées, etc...) par le travail de nombreuses répétitions et de choix corrects des exercices.

La clé ne consistera plus à recruter le plus grand nombre possible de fibres, mais à travailler en vue de séparer ce qui existe déjà comme résultat de l'entraînement de masse.

Grâce à la séparation, les muscles paraîtront plus complexes et détaillés. On peut y parvenir en altérant les charges, les pauses entre les séries, le rythme d'exécution et le type d'exercices.

Voici la liste des 10 meilleurs exercices pour découper son physique.

Temoemoe VANFAU - Athlète IFBB Elite Pro Bikini Fitness
Temoemoe VANFAU - Athlète IFBB Elite Pro Bikini Fitness

LES ÉPAULES.

Élévations latérales avec haltères. Elles sont le meilleur mouvement pour travailler l'insertion deltoïde latéral/biceps. Cette cruciale insertion est la responsable de l'illusion d'optique d'une épaule ronde. Elle met en valeur le volume existant et semble même en ajouter davantage par un fort contraste. On y arrive par un travail latéral fréquent.

Il est conseillé d'exécuter les élévations latérales en super-séries, peut-être en les combinant avec celles frontales ou celles latérales en position assise, pour maximiser leur potentiel.


LES PECTORAUX.

Vis-à-vis aux poulies. Le meilleur mouvement pour solliciter le pectoral supérieur, moyen et inférieur avec un seul exercice. Ils sont fantastiques pour peaufiner toute cette région et mettre en valeur les striations musculaires. Travaillez jusqu'à ce que vos pectoraux se congestionnent au maximum. Ils s'amélioreront à vue d'oeil.


LES DORSAUX.

Rowing assis, prise large, en réglant la position du siège. Encore une fois, le rowing est le pari à coup sûr qui vous permettra de découper votre dos le plus efficacement. Que ce soit pour y ajouter de la masse ou pour en travailler le détail, ce mouvement est fantastique pour sa polyvalence et capacité d'isolation.


Tirages à la poulie avec ou sans poids. Les tirages sont probablement l'exercice idéal pour identifier et affecter des régions spécifiques du dos. De par sa nature, l'isolation est un travail du détail, d'est-à-dire de définition. Définissez-vous d'abord au moyen de la diète, puis assurez-vous d'exercer durement le dos avec ce mouvement (tout particulièrement, les garçons).

Vous serez récompensé d'une topographie des plus accidentées, notamment lors de la pose de double biceps de dos.


LES CUISSES.

Extensions des jambes. Encore une fois les extensions de jambes ! Elles sont pour les jambes ce qu'est le rowing assis pour le dos. Vous pourrez les utiliser autant pour développer que pour découper les membres inférieurs. Ayez recours à une grande variété d'angles, dont notamment les pointes des pieds tournées en dedans ou en dehors, afin d'accentuer la forme en larme de la partie inférieure de la cuisse. Ces quadriceps aux striations dont vous rêvez vous appartiendront en faisant une diète correcte et en ayant travaillé dur pour la masse hors saison.


Fentes en marchant. Encore un exercice "indiscutable" pour découper toute la jambe ! Quand on fait diète, vous substituerez ce mouvement au squat pour travailler bien à fond quadriceps, ischios et fessiers. Il vous faudra améliorer votre endurance. De surcroît, les fentes vous brûleront les pilons comme vous ne l'auriez jamais cru possible, mais elles vous aideront aussi à fondre de la graisse et à séparer vos muscles avec précision, comme nul autre mouvement.


LES BICEPS.

Curl alterné. Cet exercice se fait assis ou debout, strictement, en alternant les bras, aussi bien en séries lentes, qu'en sets dégressifs rapides pour affûter les biceps. Le curl en alternance n'est pas aussi efficace pour le gain de masse que celui "Scott", mais il est la clé de la finesse, probablement le seul dont vous aurez besoin pour vos biceps avant un concours.


LES TRICEPS.

Extensions à la poulie. Bien que vous puissiez utiliser n'importe quelle poignée, j'estime que celle en corde est la meilleure pour le mouvement en question. À son aide, vous pourrez tirer, puis écarter les mains vers la fin du parcours pour contracter plus fortement le triceps et maintenir les mains dans une position vous permettant d'épargner vos poignets, même par une intensité maximale.


Les extensions de triceps avec une poignée en corde souligneront les fers à cheval de la partie arrière des bras.

LES ABDOMINAUX.

Relevés de jambes en suspension. Ils sollicitent mieux que tout autre mouvement les abdos inférieurs. En y incorporant une légère rotation, ils stimuleront fortement des régions qui restent inaccessibles pour les "sit-up". Pendant la phase de pré-compétition, c'est un des meilleurs compléments pour faire des super-séries avec les "sit-up". Élevez les genoux vers la poitrine. Ici, le tout consistera à développer de l'endurance et à établir la même connexion muscle-cerveau qu'aux "sit-up" inverses.

Trouvez la façon de travailler, non pas contre la force de la gravité, mais avec elle, en sorte que vous puissiez travailler assez longtemps pour que vos abdos se fatiguent avant que vos mains ne cèdent.

Vous pourrez les attacher à la barre fixe, voire prier quelqu'un de vous donner un coup de main, tant que vous n'aurez pas suffisamment d'endurance.


Relevés de buste. Avec entre 20 à 25 variantes au sol, les relevés de buste seront vos meilleurs alliés pour définir votre section médiane. Employez ceux standard pour le droit abdominal (plaquette de chocolat centrale), mais faites-en aussi pour les intercostaux et les dentelés, les obliques et les abdos inférieurs. Exécutez au moins deux variantes de chaque en vous assurant de conserver vos abdominaux en tension constante. Ce sont des muscles qui s'oxygènent rapidement et vous devrez garder la chaleur corporelle sur cette région du début à la fin.

Ne vous reposez pas plus de dix secondes entre les séries, sauf si vous faites des super-séries.


À noter que l'apprentissage par essais et erreurs est inévitable au fil des premières années de pratique du sport, pour se familiariser avec les exercices les mieux indiqués pour chaque physique. Cette phase une fois dépassée, vous saurez d'expérience lesquels choisir, sans la moindre hésitation.

Mais si vous vous êtes entraîné pendant cinq ans sans être arrivé à découvrir les mouvements les plus appropriés pour votre cas particulier, vous avez un problème qu'il vous faudra également déceler.

J'espère en tout cas vous avoir aidé à trouver les mouvements les plus efficaces !





Jerry YEUNG

Préparateur Physique "The Gym Tahiti"

Diplômé d'Etat Métiers de la Forme depuis 1998

IFBB Certified Advanced Bodybuilding & Fitness Trainer

Certified Trainer Institut Culture Physique Weider

Plusieurs Titres de Champion de France et International IFBB en Bodybuilding

IFBB International Judge

  • Photo du rédacteur: ifbbtahiti@presscommission
    ifbbtahiti@presscommission
  • 15 nov. 2021
  • 6 min de lecture


La grossesse amène à se poser de nombreuses questions dont une apparait souvent : puis-je faire de la musculation quand je suis enceinte ?

Beaucoup de personnes considèrent le fait d’être enceinte comme un handicap ou une maladie du point de vue des activités physiques que l’on peut pratiquer. Nous allons voir ensemble que ce n’est pas du tout vrai.

On peut absolument faire du sport quand on attend un enfant. Cependant, il faut faire attention et veiller à respecter certaines règles.



L’avantage de faire de la musculation en étant enceinte :

Lorsque l’on est enceinte, la musculation peut apporter tout un tas d’avantages que certaines personnes ne soupçonneraient même pas.


👉 La musculation vous permettra d’être plus endurante physiquement et moralement pendant et après votre grossesse.

👉 La musculation et le sport (de manière plus générale) améliorent le système immunitaire.

👉 Un corps en parfaite santé et en « état de fonctionner » rencontre moins de douleurs.

👉 Avoir une discipline sportive permet d’entretenir un mental d’acier. Durant la grossesse, il est essentiel de réduire son stress, d’être confiante afin que tout se passe pour le mieux.

👉 Travailler les bons muscles, faire des étirements et travailler sa mobilité facilitent l’accouchement.


N’oubliez pas. La grossesse n’est pas un « handicap ».

On serait tenté de croire que la sédentarité serait plus bénéfique que la pratique d’une activité physique régulière. C’est un tort. Il est recommandé de bouger lorsque l’on est enceinte.


L’importance du suivi médical :

La première chose à faire avant de vouloir vous lancer à l’assaut des haltères, kettle-bells et autres poulies en tous genres, c’est d’aller voir votre médecin pour vous examiner afin de mettre toutes les cartes de votre côté.

Tout le monde est différent. C’est pourquoi un rendez-vous chez votre médecin généraliste en vue de savoir si vous pouvez faire de la musculation pendant votre grossesse ne sera pas de trop.


👉 Il faut mieux prévenir que guérir, n’est-ce pas ?


Débutantes : attention

Vous attendez un enfant et vous êtes en train de lire ce post. C’est une excellente chose.

Je souhaite attirer votre attention sur vos capacités physiques et motrices. En effet, si vous ne faisiez pas de sport avant votre grossesse depuis de nombreuses années, je ne recommande pas de faire de la musculation directement.

Pour faire de la musculation durant votre grossesse, il sera préférable de faire une période de préparation physique au préalable afin d’éviter de traumatiser votre corps.

Vous pouvez par exemple faire de la natation, du jogging ou des exercices qui solliciteront l’ensemble de votre corps afin de vous préparer.


Être consciente de votre état physique :

Pour faire de la musculation pendant que vous êtes enceinte, vous devez être consciente de votre état physique. Au-delà de votre rendez-vous préalable chez votre médecin, il sera intéressant de faire le point sur votre ressenti par rapport à la situation et votre capacité à pratiquer telle ou telle activité physique.


👉 Le corps n’a pas les mêmes besoins ni les mêmes capacités que tout le monde. Si vous êtes sportive alors il sera avantageux de noter quels exercices vous faites en « temps normal » pour pouvoir vous adapter plus tard.

👉 Si vous ne faites pas de sport, alors veillez à bien observer votre corps pendant votre phase de préparation physique et noter votre ressenti. Faire un bilan sera un excellent moyen de s’adapter et d’évoluer dans de bonnes conditions.


Adaptez-vous :

Non seulement vous allez devoir adapter votre programme de musculation, mais vous allez aussi devoir faire attention à vos entrainements au fur et à mesure que votre grossesse évolue. Par conséquent, il faudra réduire les charges progressivement. Il en va de même pour l’intensité des entrainements. En période de grossesse, le corps sera plus sensible ou « fragile » les trois derniers mois.


👉 À partir du deuxième trimestre de grossesse, il faudra sérieusement veiller à alléger le volume d’entrainement (charges, intensité, durée).

👉 Au troisième trimestre, c’est léger et doux. Donc relax. On réduit les poids au maximum (le mieux est de travailler sans) et l’on fait son sport en douceur. Inutile de forcer.

Le but n’est plus de prendre du muscle pendant cette période, mais plus de maintenir un état de forme physique et mentale.

👉 De la même manière, il y a certains exercices que vous devez éviter durant votre grossesse notamment les exercices non guidés comme le squat, les soulevés de terre, le développer-coucher… Préférez plutôt les machines guidées qui seront un gage de sécurité et qui vous permettront de faire des mouvements propres sans risque. Les sports qui travaillent trop la sangle abdominale ou qui secouent trop seront déconseillés aussi.


Le coach sera votre meilleur ami à la salle :

Pour accompagner vos séances de musculation durant votre grossesse, un préparateur physique ne sera pas de trop.

Il sera un excellent support pour vous guider tout au long des différentes séances. Par ailleurs, il vous aidera à exécuter des exercices adaptés aux femmes enceintes.

Il peut être difficile de connaitre parfaitement son corps notamment lorsque l’on prend beaucoup de poids d’un coup comme dans le cas des grossesses.


👉 De ce fait, le préparateur physique améliorera vos techniques d’exécution.

Si vous avez bien choisi votre préparateur physique et qu’il est compétent, il pourrait vous « prescrire » des exercices de mobilité qui viseront à améliorer votre confort de vie durant votre grossesse.


N’oubliez pas les étirements :

Pour finir, les exercices de mobilité, de flexibilité et les étirements seront essentiels pendant ces 9 mois.

Force est de constater que les mouvements se voient de plus en plus difficiles à exécuter pendant tout le processus de la grossesse. Les étirements seront une bénédiction par rapport à ça.


👉 Ils amélioreront votre récupération, votre souplesse et votre confort général. D’autre part, les étirements détendent le corps et donc le mental.

Vous serez moins stressées et plus reposées.

👉 Par conséquent, il faudra étirer votre corps avant et après vos séances de sport. Insistez bien auprès du préparateur physique pour en faire. De même que pendant vos jours de repos (sans musculation), faites des séances d’étirements doux en allongeant la durée entre 1 et 2 min par étirement.


Musculation en étant enceinte : Pour conclure

Vous gagnerez tellement à faire de la musculation et du durant votre grossesse qu’il serait dommage de vous priver.

Vivre sa grossesse plus confortablement pour développer un mental d’acier sera possible avec des exercices adaptés à votre condition qu’il faudra évaluer tous les mois.

Pensez à consulter un médecin en premier lieu, c’est très important.

Maintenant, place à l’action ! 💪💪






Ressources et références :

Note : Les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.


Blanchet, C., et autres. Activité physique et de mieux-être – version révisée. Portail d’information périnatale, Québec, Institut national de santé publique du Québec, à paraître, 64 p.

CENTRE DES NAISSANCES DU CHUM. Diabète de grossesse et activité physique. chumontreal.com

SOCIÉTÉ DES OBSTÉTRICIENS ET GYNÉCOLOGUES DU CANADA. Partir du bon pied. 5e éd., Mississauga, Wiley, 2017, 288 p.

SOCIÉTÉ DES OBSTÉTRICIENS ET GYNÉCOLOGUES DU CANADA et SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PHYSIOLOGIE DE L’EXERCICE. Édition 2019 des Directives canadiennes en matière d’activité physique pendant la grossesse, 2018. csepguidelines.ca

Références scientifiques :

Davenport, M.H. (dir.) et autres. « Prenatal exercise for the prevention of gestational diabetes mellitus and hypertensive disorders of pregnancy: A systematic review and meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, vol. 52, no 21, 2018, p. 1367-1375.

Davenport, M.H. et autres. « Impact of prenatal exercise on both prenatal and postnatal anxiety and depressive symptoms: A systematic review and meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, vol. 52, no 21, 2018, p. 13761385.

Davenport, M.H. et autres. « Impact of prenatal exercise on neonatal and childhood outcomes: A systematic review and meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, vol. 52, no 21, 2018, p. 1386-1396.

Davenport, M.H. et autres. « Prenatal exercise is not associated with fetal mortality: A systematic review and meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, 18 octobre 2018.

Davenport, M.H. et autres. « Exercise for the prevention and treatment of low back, pelvic girdle and lumbopelvic pain during pregnancy: A systematic review and meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, 18 octobre 2018.

Davenport, M.H. et autres. « Prenatal exercise (including but not limited to pelvic floor muscle training) and urinary incontinence during and following pregnancy: A systematic review and meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, vol. 52, no 21, 2018, p. 1397-1404.

Davenport, M.H. et autres. « Impact of prenatal exercise on maternal harms, labour and delivery outcomes: A systematic review and meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, 18 octobre 2018.

Mottola, M.F. (dir.) et autres. « Lignes directrices canadiennes sur l’activité physique durant la grossesse », Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada, 17 octobre 2018.

Ruchat, S.M. et autres. « Effectiveness of exercise interventions in the prevention of excessive gestational weight gain and postpartum weight retention: A systematic review and meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, vol. 52, no 21, 2018, p. 1347-1356.

Ruchat, S.M. et autres. « Walking Program of Low or Vigorous Intensity During Pregnancy Confers an Aerobic Benefit », International Journal of Sports Medicine, vol. 33, no 8, 2012, p. 661-666.

Sun, W. et autres. « Physical activity and body image dissatisfaction among pregnant women: A systematic review and meta-analysis of cohort studies », European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology, vol. 229, 2018, p. 38-44.

  • Photo du rédacteur: Jerry Yeung Préparateur Physique depuis 1998 -  Diplômé d'Etat BEES-1
    Jerry Yeung Préparateur Physique depuis 1998 - Diplômé d'Etat BEES-1
  • 14 nov. 2018
  • 4 min de lecture

"3 méthodes pour développer votre force". IFBB Tahiti Magazine

Il y a quelques mois de ça je vous présentais les "3 méthodes pour développer votre force".

Mais lors d’un effort il est rare que la force pure s’exprime et soit l’élément déterminant de la performance.

Dans la majorité du temps, elle s’exprime à travers la puissance et c’est cette dernière qui détermine majoritairement votre performance !

La puissance, c’est quoi ?

D’un point de vue mécanique et c’est bien ce qui nous intéresse, la puissance est le rapport entre la force émise et le temps pour qu’elle s’exprime.

Autrement dit, la puissance correspond au niveau de force exprimé multiplié par la vitesse nécessaire pour atteindre ce niveau de force.

Très scientifique tout ça … pour imager :

- 2 athlètes soulèvent 100 kg au développé-couché :

Le premier réalise cette performance en 4 secondes et le second en 2 secondes. Le second sportif est donc plus puissant.

- 2 sportifs ont une force maximale de 130 kg au squat :

Ils se lancent le défi de soulever la charge la plus lourde possible au squat en 3 secondes. Le premier réalise une performance de 130 kg, soit son maximum, et le second 115 kg. Le premier est donc plus puissant que le second.

Comment développer sa puissance ?

Comme on vient de le voir la puissance a deux visages.

Votre coach ou votre collègue d’entraînement (expérimenté) saura alors déceler 2 axes de travail de la puissance :

- Par la force = puissance force : vous êtes un sportif fort car vous avez appliqué l’ensemble de nos consignes précédentes et que vous avez toujours aimé la fonte. Votre objectif sera alors d’augmenter la vitesse d’expression de votre force, comme cité plus haut.

- Par la vitesse = puissance vitesse : vous êtes un habitué du poids de corps, de la course à pieds ou de tout type d’effort explosif face à de faibles charges additionnelles. Votre but sera d’augmenter votre force pure sans impacter cette vitesse de contraction acquise par vos entraînements passés afin d’augmenter ici le pic de force atteint lors de l’expression de votre vitesse.

Une fois votre profil décelé et vos lacunes mises en lumières, il n’y a plus qu’à les combler !

Mais pas questions ici d’isoler l’un ou l’autre de ces deux aspects de la force car c’est leur expression conjointe qui permet d’atteindre des pics de puissance !

Mais alors, comment développer sa puissance ?

Voici quelques astuces pour équilibrer la balance efficacement.

1/ Grâce aux consignes du coach :

Et oui, avec ses observations précédentes, il saura globalement ce qui est bon pour vous, plus de vitesse ou plus de force.

S’il s’agit d’un VRAI COACH diplômé et non d’un collègue, il établira même un profil force-vitesse de ce type :

"3 méthodes pour développer sa puissance"

Un profil force-vitesse est optimal lorsque le point de croisement entre la force et la vitesse a lieu au pic de la courbe de puissance. Ici par exemple, il faudra augmenter la vitesse de ce sportif (ou diminuer sa force mais on comprend vite que cette option est contre-productive !).

Hors de question alors de plaquer l’entraînement de la force pour s’entraîner à la place en vitesse.

Le coach préférera ici maintenir les entraînements prévus, à quelques détails près, mais changer ses consignes.

Lors de vos entraînements lourds, les charges, les répétitions et les séries changeront peu de ce qui était prévu mais il prendra garde à vous donner la condition sine qua non de réussite suivante : “lève ta charge en moins de X secondes”.

Par ce tout petit rien, votre cerveau va ordonner aux muscles d’aller plus vite et ce seul petit ordre va changer votre recrutement de fibres pour privilégier les fibres rapides.

A force de répétitions avec cette pensée en tête, ce sont les fibres rapides qui s’entraînent à soulever du lourd, qui échouent, qui s’adaptent, qui s’entraînent à nouveau… jusqu’à être capable de soulever cette foutue charge lourde plus rapidement qu’auparavant !

Vous voulez une autre méthode pour développer sa puissance ?

2/ Grâce aux contrastes

Il s’agit là d’entraîner la force ET la vitesse non plus dans un seul mouvement comme au-dessus, mais dans l’enchaînement de 2 efforts, l’un ciblant la force, l’autre la vitesse.

Vous pouvez alors choisir de créer ce contraste dans une même série ou dans une même séance

- Réaliser 3 répétitions lourdes enchaînées avec 6 répétitions rapides du même exercice pour constituer une série où vous demandez au corps d’être fort et rapide, donc puissant.

- Réaliser “une moitié” d’entraînement en force (charges lourdes, répétitions faibles, récupération importante…) et “l’autre moitié” en vitesse (charge plus légère, répétitions faibles à moyenne, récupération importante…) pour créer non plus une série mais une séance où votre corps captera la consigne “être fort et rapide”.

Une connaissance approfondie de la musculation est alors nécessaire à la construction de vos plans d’entraînement.

Cette méthode par contraste s’adapte parfaitement aux sportifs déjà équilibrés, mais désireux d’augmenter leur puissance par l’augmentation des deux composantes à la fois.

Enfin, voici la dernière méthode pour développer sa puissance :

3/ Grâce aux efforts ciblés

Les grands principes de l’entraînement en musculation posent pour chaque qualité physique une zone de travail préférentielle :

- De 1 à 3 répétitions pour la force

- De 8 à 12 répétitions pour l’hypertrophie…

Pour la puissance, on est autour de 5-6 répétitions maximales avec 3′ de repos environ, sur 4-6 séries.

Les charges sous ces conditions sont en général un bon mix entre le très lourd et le moyen, et à force de pratique on ressent bien qu’on travaille un peu sur du nerveux, un peu sur du périphérique.

Il ne vous reste plus qu’à repérer quels sont vos besoins et à appliquer une de ces méthodes en conséquence.


Jerry YEUNG est disponible pour animer des séminaires sur la préparation physique et diététique. Plus de renseignements, prendre contact auprès de la rédaction : ifbbtahiti.mag@gmail.com

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