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  • Photo du rédacteur: Jerry Yeung Préparateur Physique depuis 1998
    Jerry Yeung Préparateur Physique depuis 1998
  • 10 déc. 2024
  • 5 min de lecture

Les bases pour un entraînement en fractionné.

ENTRAÎNEMENT FRACTIONNÉ : COMMENT BIEN LE RÉALISER


Pour progresser, courir plus vite, travailler son allure, franchir un cap dans sa préparation, il faut passer par l’incontournable entraînement fractionné. Cette méthode d’entraînement consiste à varier les allures.


Mais comment améliorer sa vitesse sans se mettre dans le rouge ❓


Voici quelques règles de base à respecter.

Par (Jerry Yeung - Préparateur physique)


Si courir à une allure de croisière permet d’entretenir sa forme et de prendre du plaisir, il faut s’entraîner à différentes vitesses pour courir plus vite et améliorer son niveau. Varier ses allures permet de développer d’autres qualités physiques que l’endurance de base et d’accroître notamment sa vitesse.


💢 Le fractionné un entraînement complexe.

Le fractionné est une méthode d’entraînement qui consiste à varier les allures de course en alternant une phase de course rapide avec une phase de récupération, sur une courte période. L’objectif est d’être capable de réaliser un effort de plus longue durée à haute intensité.

« L’intensité de l’effort, la durée de l’effort et celle de la récupération s’établissent en fonction du niveau de l’athlète, de son objectif et de sa période d’entraînement» que j’explique régulièrement lors de mes séances.

L’entraînement fractionné améliore nos capacités cardio-respiratoires en augmentant progressivement notre vitesse maximale aérobie (VMA), vitesse à laquelle notre consommation d’oxygène est maximale.

« En développant notre capacité aérobie (VMA), on améliore notre aptitude à courir vite. C’est fondamental pour améliorer ses performances. Le fractionné est aussi intéressant pour rompre la monotonie des entraînements et retrouver une nouvelle motivation. »

💢 Des gains de performance et un atout santé.

Amélioration des capacités cardio-respiratoires (aérobie et anaérobie) et de la puissance, retardement de la fatigue et de l’essoufflement (remboursement d’une partie de la dette d’oxygène), possibilité de soutenir une intensité plus élevée sur une plus longue durée, l’entraînement intermittent a de nombreux bienfaits pour tout coureur et n’est pas réservé qu’aux champions en quête de performances.


« Si, sur le plan de l’amélioration de la performance, les effets ne sont plus à démontrer, les profits en termes de santé sont multiples », je tiens à le souligner.

Le fractionné favorise entre autres la perte de poids et par conséquence, le rapport poids/puissance, un facteur important dans les sports d’endurance.


Des chercheurs australiens 🇦🇺 en 2012  ont démontré les bénéfices de l‘entraînement intermittent sur la perte de masse grasse et le gain de masse maigre (muscles).

Le protocole consistait à alterner des sprints sur vélo de 8s et des périodes de récupération active de 12s pendant 20 minutes.

Après 3 séances hebdomadaires pendant 12 semaines. Les chercheurs ont constaté une amélioration significative de la composition corporelle (moins de graisse et plus de muscle) ainsi que de la puissance aérobie.


La perte de masse grasse, notamment viscérale, va de pair avec la diminution des risques cardio-vasculaires, tandis que la prise de masse musculaire va de pair avec l’amélioration de la sensibilité à l’insuline et du métabolisme du glucose dans les muscles, repoussant ainsi les risques de diabète.


Une étude finlandaise🇫🇮 a d’ailleurs démontré les bienfaits du fractionné chez les patients diabétiques avec une amélioration de 25 % de la sensibilité à l’insuline.


💢 COMMENT RÉUSSIR SA SÉANCE EN FRACTIONNÉ ❓

Calculer sa VMA : « Le test du ½ Cooper est un bon test pour des coureurs moyens ou débutants. Il s’agit de parcourir la plus grande distance possible en 6 minutes. Multipliez la distance obtenue par 10, vous aurez alors une idée assez précise de votre VMA en km/h. Ainsi, si vous pouvez faire 1 200 mètres au cours de ces 6 minutes, votre VMA peut être évaluée à 12 km/h ».

👉 « Un échauffement classique, de 20 minutes en footing lent, terminé par quelques accélérations progressives de 50 à 80 mètres est parfaitement adapté. »


Maintenez l’allure : L’important est de tenir la même allure pour toutes les séries. Une série est correctement réalisée si, à la fin des 8 répétitions, vous pourriez en faire une ou deux de plus. Si ce n’est pas le cas, votre rythme de course est trop élevé.

Gérer votre récupération : La récupération permet de diminuer le rythme cardiaque. Gérez l’allure en veillant à ne pas faire redescendre la fréquence cardiaque trop bas car pour optimiser le travail à une intensité plus élevée.


💢 Quel type de fractionné choisir ?

Le fartlek libre

Ludique, cette forme d’entraînement est laissée à l’appréciation de l’athlète qui varie ses allures au gré de ses sensations. C’est un premier pas vers l’entraînement en fractionné. On accélère et on décélère à sa guise en fonction du terrain, du dénivelé, de repères que l’on se donne. Cette séance permet de progresser dans la connaissance de soi avec un minimum de contraintes.


Le classique 30/30

On répète 8 à 10 fois une phase de 30 s de course à allure VMA et une phase de 30 s de récupération (active ou passive). On effectue cette série 1 à 3 fois pour les débutants, 3 à 5 fois pour les aguerris, entrecoupée d’1 min 30 de récupération.

« Ce type de séance se fait tous les 7 ou 10 jours en période d’entretien de la VMA. Lorsqu’on souhaite développer cette dernière, on la réalise en complément d’une séance de VMA longue », dont je tiens à le préciser.

La VMA longue

On répète 3 à 5 fois une phase de travail de 3 à 10 minutes à 90-100 % de sa VMA avec une phase de récupération active (footing lent) de 2 à 3 minutes. Complémentaire du 30/30, cette séance permet de maintenir un effort intense sur une période relativement longue.

Exemple : 5 x 800 m à 95 % VMA – Récupération 1 min 30 à 1 min 45 ou 5 x 3 min à 95 % VMA – Récupération 2 min.


La VMA moyenne

On répète 5 à 12 fois une phase de travail de 30 s à 2 min à allure VMA et une phase de récupération de 30 s à 3 min. On répète la série 1 à 3 fois.

Exemple : 10 x 400 m à 98 % VMA – Récupération 1  min à 1 min 10 ou 10 x 1 min 30 à 95 % VMA – Récupération 1 min.


En espérant que ceci puisse vous aider, parlez-en avec votre préparateur physique.




Jerry YEUNG Préparateur Physique depuis 1998.

Jerry YEUNG

Préparateur Physique "The Gym Tahiti"

Diplômé d'Etat BEES-1 Métiers de la Forme depuis 1998

IFBB Academy Certified Advanced Bodybuilding & Fitness Trainer

Certified Trainer Institut Culture Physique Weider

Plusieurs fois titrés IFBB en Bodybuilding National et International

IFBB Tahiti Official Head Judge

IFBB International Judge


  • Photo du rédacteur: Yeung Jerry - Préparateur Physique diplômé d'Etat BEES-1 depuis 1998
    Yeung Jerry - Préparateur Physique diplômé d'Etat BEES-1 depuis 1998
  • 30 juin 2023
  • 4 min de lecture

Les principes fondamentaux

En fonction des capacités physiques des sujets et des exigences de la performance visée, le but de l’entraînement est d’amener le sportif au mieux de son « état de forme » pendant les périodes de compétitions les plus importantes.

La connaissance des processus physiologiques permet désormais à l’entraîneur une organisation plus rationnelle de son plan de travail de façon à pouvoir, sur toute une « carrière », sur une ou plusieurs saisons, un ou plusieurs cycles, une ou plusieurs séances, et même d’un exercice à l’autre, améliorer le potentiel énergétique (ou moteur) et les facteurs d’exécution (force, puissance, souplesse, technique).

L’ensemble de cette organisation ou planification de l’entraînement se fonde sur l’application des grands principes énoncés ci-dessous :

  • la surcharge ou intensité

  • la progressivité

  • la spécificité

  • l’alternance travail-repos

  • la quantité de travail ou volume.

La surcharge

Seuls les exercices qui sollicitent fortement les réserves énergétiques et qui entraînent la fatigue, permettent une amélioration du potentiel initial par les phénomènes de « surcompensation ».

Les mécanismes de ces phénomènes sont encore mal connus, cependant après un délai de récupération consécutif à des exercices intenses et prolongés on peut constater une augmentation des substrats énergétiques et des enzymes sollicités accompagnée d’une amélioration de la performance.

L’augmentation du potentiel initial peut s’obtenir de plusieurs façons :

  • soit après une séance de travail intense et prolongé.

  • soit après une sommation de séances judicieusement alternées avec des périodes de repos.

  • soit encore après une sommation de séances rapprochées suivies d’une période de récupération.

La difficulté majeure reste ici le choix judicieux de l’alternance travail-repos qui dépend :

  • de la nature, de la durée et de l’intensité des exercices retenus

  • et des caractéristiques physiologiques individuelles des sujets.

La progressivité

Pour éviter l’inadaptation organique des jeunes en formation et de celle de tout athlète en début de saison, l’intensité et le volume des entraînements doivent être progressifs. La progressivité sera ensuite poursuivie tout le long de la saison d’entraînement afin d’éviter l’accoutumance de l’organisme et l’arrêt de l’amélioration. Selon le but recherché par l’exercice, elle se traduit par une augmentation des intensités de travail et une diminution des durées de repos.


La spécificité

En fonction de la performance visée, l’entraînement doit permettre une sollicitation sélectives des métabolismes, des groupes musculaires et des articulations entrant en jeu dans l’activité sportive pratiquée.

Cependant, pour que les capacités physiologiques et bio-mécaniques puissent se développer au maximum, une première phase de préparation générale doit faire partie intégrante de tout entraînement quelle que soit l’activité sportive.

Elle comprend une pratique multiforme et un développement très important du métabolisme aérobie. Prépondérant chez le jeune athlète, et en début de chaque saison, le pourcentage consacré à la préparation générale diminuera, sans disparaître, pour laisser place à la préparation spécifique.


L’alternance travail-repos

Pour éviter les excès d’entraînement qui peuvent aboutir au surmenage et à la saturation psychologique, il convient de respecter le principe de l’alternance, en nature, en intensité et en durée du travail et du repos.


En nature : la plus grande richesse de situations et d’exercices visant à développer la même qualité doit faire partie du « bagage » technique de tout bon entraîneur. Chaque séance, chaque exercice doit être un événement qui entretient un haut niveau de motivation.


En intensité : les périodes ou les séances d’entraînement intensif doivent être alternées avec les périodes ou les séances d’entraînement modéré. Plusieurs modalités peuvent être retenues.

De nombreuses autres combinaisons peuvent être suggérées. Toutes doivent respecter l’alternance et la progressivité.


En volume : les séances longues (volume important d’entraînement) doivent aussi alterner avec les séances courtes généralement plus intenses. Intensité et volume évoluent le plus souvent de façon contraire.

La quantité de travail

De récents travaux ont permis de mesurer les effets de différentes caractéristiques de travail sur l’organisme.

  • Deux séances de deux heures d’entraînement hebdomadaire, ne font qu’entretenir ou améliorer sensiblement l’état de bonne condition physique.

  • L’amélioration efficace des potentialités organiques commencent réellement à partir de trois séances.

  • Après une bonne préparation physique générale en début de saison, il est plus avantageux de s’entraîner quatre fois une heure par semaine à des intensités supérieures, que deux fois deux heures, ce qui est la moyenne française des entraînements en sports collectifs par exemple.


Certains sportifs de très haut niveau arrivent actuellement à une moyenne de trois entraînements quotidiens.

Je n’ai aucune donnée permettant d’apprécier le bien-fondé de ce choix. La limite de la capacité individuelle d’entraînement est encore dans un domaine mal connu, tout au plus pouvons-nous indiquer que dans ces cas extrêmes une infrastructure sportive est indispensable comme l’est la parfaite maîtrise de la planification de l’entraînement.


En conclusion :

L’ensemble de ces propositions déduites d’une construction scientifique théorique, présentent de nombreuses incertitudes, notamment dans l’évolution des adaptations individuelles qui peuvent profondément différer d’un sujet à l’autre, c’est pourquoi un contrôle par tests spécifiques régulièrement proposés, devrait à part entière être inclus dans tout entraînement rationnel et être le fondement des recherches longitudinales que requiert la meilleur maîtrise des effets de l’entraînements.

Parlez-en avec votre préparateur physique.




Jerry YEUNG

Préparateur Physique

Diplômé d'Etat BEES-1 Métiers de la Forme depuis 1998

IFBB Certified Advanced Bodybuilding & Fitness Trainer

Certified Trainer Institut Culture Physique Weider

Plusieurs fois titrés IFBB en Bodybuilding National et International

IFBB Tahiti Head Judge & International




  • Photo du rédacteur: Temoemoe VANFAU - IFBB Academy Certified Personal Fitness Trainer
    Temoemoe VANFAU - IFBB Academy Certified Personal Fitness Trainer
  • 29 avr. 2022
  • 4 min de lecture

La vérité sur le "Stretching" - IFBB Tahiti Magazine
Il y a toujours une bonne et une mauvaise manière de faire les choses. Temoemoe VANFAU athlète IFBB Elite Pro vous explique la bonne manière de pratiquer le "stretching"

Il y a toujours une bonne et une mauvaise manière de faire les choses. Voici la bonne manière :

Le "stretching" dresse un pont étroit entre le côté sédentaire et le côté actif de notre vie. Par ses nombreux effets physiologiques, il constitue l'une des meilleures méthodes pour se préparer et récupérer de l'exercice, en particuliers si l'exercice est intense. Il est en fait si bénéfique au corps et à l'esprit qu'il fait partie intégrante du mode de vie du bodybuilding et devrait entrer dans notre quotidien.

En conséquence, nous allons désormais vous fournir de plus en plus d'informations à ce sujet dans nos articles d'entraînement.



Il est facile de s'étirer, mais une mauvaise pratique, comme c'est souvent le cas, peut faire plus de mal que de bien. Il est donc primordial de comprendre les techniques, les objectifs et l'attitude que le pratiquant doit développer face au "Stretching". Pratiqué correctement, le "Stretching" doit vous procurer le bien-être.

Il ne s'agit pas de se mesurer à qui que ce soit ni à vos propres possibilités. Vous ne devez pas repousser vos limites ni tenter d'aller chaque fois plus loin. Votre programme doit être adapté à votre structure musculaire, à votre niveau se souplesse et à vos tensions propres. La clé réside dans la régularité.

Le "Stretching" vous offre la liberté d'être vous-même et de jouir de cette liberté. Tout le monde peut être en forme à partir du moment où on lui inculque la bonne approche. Inutile d'être un super athlète, par contre, vous devez vous étirer doucement, en particulier dans les débuts.

Tout programme doit avoir pour objectifs premiers de prendre du plaisir à faire le mouvement et d'entrer en contact avec votre corps.


LES AVANTAGES DE BASE DU STRETCHING

Voici comment le "stretching" vous aide à préparer votre corps à l'exercice et à récupérer :

  • Il augmente le flux sanguin dans les muscles étirés.

  • Les muscles étirés absorbent davantage de glucose et d'acides aminés.

  • Il soulage les tensions musculaires.

  • Il développe l'attention, la concentration et apaise l'esprit.

  • Il améliore la coordination cerveau-muscle et l'aptitude des muscles à faire appel aux fibres et il permet de ressentir davantage le muscle qui travaille.

  • Il permet d'augmenter l'amplitude des mouvements.

QUAND FAUT-IL PRATIQUER LE STRETCHING ?

En observant les animaux, on peut apprendre sur le "stretching". Ils s'étirent instinctivement, spontanément, jamais trop mais continuellement, s'accordant de manière naturelle à leur système musculo-squelettique. Vous pouvez vous étirer aussi souvent que vous en avez envie , au travail, dans la voiture (quand le feu est au rouge, s'il vous plaît), dans le bus ou l'avion, au réveil, au coucher, avant et après l'entraînement, après être resté assis ou debout pendant un long moment, à différents moments de la journée, en regardant la télévision (par exemple), en lisant ou encore, chaque fois que vous vous sentez raide.

Si vous avez subi une opération chirurgicale, une blessure ou tout autre problème, ou si vous êtes resté inactif pendant un certain temps, consultez votre médecin avant d'entreprendre tout exercice ou tout programme de "stretching".


COMMENT FAUT-IL S'ÉTIRER ?

Le bon "stretching" consiste tout simplement à pratiquer un étirement soutenu, de 20 secondes ou plus, en portant votre attention sur le muscle étiré. Se balancer ou s'étirer jusqu'à la douleur constitue la mauvaise manière. Avec le temps, le "stretching" sera facilité et vous pourrez donner plus de liberté à vos mouvements.

Pour commencer, étirez-vous doucement jusqu'au point de ressentir une tension, stoppez et concentrez-vous sur la relaxation du muscle que vous étirez. La sensation de tension doit s'estomper tandis que vous maintenez la position. Si ce n'est pas le cas, revenez doucement à la position de départ pour trouver un niveau de tension qui soit acceptable.

Nous sommes pour notre part conditionnés par concept "No pain, no gain" (pas de gain sans peine).

Nous avons appris à associer la douleur à la croissance musculaire et à l'amélioration du physique. Mais attention ! Si la douleur est acceptable pour le travail des muscles, elle ne l'est en aucun cas pour les articulations et les tissus conjonctifs car en général, elle signifie alors qu'un dommage a été causé.

L'étirement trop poussé et le "stretching" balistique (par rebonds) peuvent endommager aussi bien les tissus conjonctifs que les muscles.

Quand vous aurez développé une certaine souplesse, dirigez-vous lentement vers ce que l'on appelle "le stretching de développement". Étirez un centimètre de plus que d'habitude et maintenez la position 20 à 30 secondes. Gardez le contrôle. Ne pensez qu'aux muscles en relaxation. Une fois de plus, la tension doit s'amoindrir. Dans le cas contraire, revenez doucement en arrière. Respirez lentement. Ne bloquez pas votre respiration (si vous le faites, ou si la position ne vous permet pas de respirer correctement, c'est que de toute évidence, vous n'êtes pas relaxé).

Dans certaines approches du "stretching", on utilise une barre, un partenaire ou toute autre forme de résistance. Beaucoup de bodybuilders utilisent les charges et les laissent doucement étirer leurs muscles au cours des premières séries de chaque exercice.





Temoemoe VANFAU

Gérante "The Gym Tahiti"

IFBB Elite Pro Bikini Fitness Athlete

IFBB Certified Personal Fitness Trainer

IFBB International Judge

IFBB Tahiti Bodybuilding & Fitness Association Vice-President






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