top of page
  • Photo du rédacteurYeung Jerry - Préparateur Physique diplômé d'État

Ne rigolez pas avec la technique...


Cessez de jouer les gros bras !!!

Comme la plupart des jeunes partiquants de musculation, j'ai commencé en suivant les deux seules règles que je connaissais ; 1) soulever lourd et 2) travailler les "pecs" et les bras tous les jours.

Aucune notion de symétrie ou de sécurité, pas même une once de bon sens. Je me contentais de pousser n'importe comment des charges aussi lourdes que le permettaient mes membres en plein développement et parfois plus. Je pensais qu'ainsi j'allais devenir un vrai bodybuilder et j'étais impatient qu'un culto comme moi m'aborde un jour pour me demander: "Hé, mec, tu prends combien au couché ?".

Il n'a pas fallu longtemps pour qu'à la place je me retrouve sur le banc du "kiné" ! J'avais compris complètement de travers la devise qui figurait sur un des posters de la salle et qui proclamait: "Pas de progrès sans douleur". La douleur était censée n'affecter que les muscles. J'avais effectué une séance peu de temps avant et j'avais mal partout comme si j'avais participé à un rodéo pour la première fois. Le pire, c'était que mes entraînements ne me donnaient aucun résultats parce que non seulement je ne travaillais pas les groupes musculaires que je pensais cibler, mais parce qu'il fallait aussi que j'organise mon entraînement en fonction de mes nombreux rendez vous chez le "kiné".

Je ne savais que dalle !

J'ai décidé qu'il était temps que j'apprenne un peu plus que juste le nom des exercices. Je voulais savoir comment les faire correctement et pas simplement balancer les charges dans tous les sens comme si je faisais de la musculation en dansant un "tamure".

Je suis allé directement au rayon livres de mon magasin favori de suppléments de l'époque, la boutique "Olympian Dynamic", j'ai pris tout ce qui avait trait à la musculation, surtout les Principes Weider. Tandis que je les feuilletais fébrilement, j'ai eu une révélation renversante, je ne connaissais rien de rien à la "muscu".

Néanmoins, il était temps que je sois honnête envers moi-même. Mes connaissances en la matière était quasi inexistantes.

La première chose que j'ai remarquée quand j'ai entamé la séance d'après et que je me suis mis à faire les excercices correctement, c'est que je n'avais pas plus de force que si j'étais sorti d'un coma de 10ans (ça fait long, non?). Je me suis également rendu compte que je n'étais pas le seul à bâcler la technique comme s'il s'agissait là d'une règle absolue.

Premier arrêt : le développé couché. Un gars décollait tellement le bassin du banc qu'on aurait dit qu'il était possédé. Après lui, le génie qui a pris sa place ne valait pas mieux, il faisait rebondir la barre sur sa poitrine comme s'il s'administrait 8 à 10 reps de réanimation cardio-respiratoire !

La première indication qu'il s'y prenait mal aurait dû être un "mollo"!!" lancé par son partenaire. Sur ma gauche, une jeune femme faisant des élévations latérales ressemblait à un jeune ptérodactyles essayant de s'envoler de son nid pour la première fois. A la presse à cuisses, quelqu'un d'autre travaillait non seulement mal, mais avait mis plus de disques sur la machine qu'un lutteur de sumo met de riz et de sushi dans son assiette à un buffet "à volonté". J'aurais pu regarder autour de moi encore un peu plus longtemps, mais j'en avais vu assez ... et l'idée du buffet m'avait donné faim.

"La barre au front, pas la bosse au front"

Mes recherches et études commençaient à payer. J'avais saisi maintenant que la "Barre au front" n'était pas la "barre dans le front". Ah, d'accord, je ne suis pas censé avoir des dépôts de calcium sur le front en utilisant cette partie de ma tête pour donner une implusion à la barre !".

J'ai égalementpris conscience que le curl concentré était désigné par ce nom parce qu'on était censé se concentrer sur le biceps, et non pas faire des montées et descentes comme si on voulait endormir bébé en secouant son landeau.

Pour développer les muscles et les surcharger comme il faut, la technique est primordiale. Elle importe bien plus que la charge qu'on soulève car elle affecte directement la croissance du muscle. Sauf si vous avez envie de vous balader avec un tee-shirt qui affiche quelle charge vous pouvez prendre (que cela ne vous donne pas des idées, les gars!), vous (ou n'importe qui d'autres) ne devez vous préoccuper que d'une seule chose : les résultats de vos efforts. Vos muscles grossirront peut être lentement, mais sûrement. N'oubliez que quand on se blesse, c'est autant de temps d'entraînement en moins, et être en traction sur un lit orthopédique ne compte pas comme un exercice aux poulies.

Et surtout, si l'on observe une technique irréprochable, les articulations ne feront pas le même bruit que les céréales du petit-déjeuner quand on les écrase sous la dent. À propos, si le souvenir de votre petit-déjeuner vous revient parce que vous voyez des petits lutins affublés de toques de chefs cuisiniers quand vous faites du développé couché, eh bien... vous avez plus de problèmes que je ne peux résoudre dans l'espace de ce site !

5 vues

Posts similaires

Voir tout
bottom of page